RANCARDS SUR RANCARDS, ÇA MARCHE ?
La loi de l’utilité marginale décroissante, ça te parle ?
Si l’on résume ce principe, cela donne une explication telle que celle-ci : Si nous consommons plusieurs fois un même bien ou des doses successives d’un même bien, alors chaque dose supplémentaire a une utilité inférieure à la dose précédente (source wikipédia).
Imagine maintenant que t’as envie d’un Mcdo…
A tel point que tu t’habilles un dimanche juste pour aller te chercher un bon Big Mac. La joie est intense quand tu arrives chez toi la bave aux lèvres et que tu croques pour la première fois dans ton Big Mac.
Sauf qu’à mesure que tu engloutis ton sandwich, tu perds le plaisir.
En plus vu que t’es un gros gourmand, t’as acheté non pas un, mais deux Big Mac.
Donc autant te dire que le deuxième tu te forces presque pour le finir.
Cette loi ?
Elle s’applique au dating, aux rencontres amoureuses.
Je parle souvent de la « peur de manquer » et des mecs qui accumulent les rancards (effet Tinder), parfois dans la même journée, pour être sûr de trouver une meuf à baiser.
Je pense que tu vois où je veux en venir.
Quand t’accumulent les rendez-vous, c’est comme quand t’accumulent les Big Mac…
Tu ne savoures plus.
Tu privilégies le quantitatif au profit du qualitatif.
Tu bouffes deux Big Mac pour être sur d’avoir le ventre bien plein.
Tu fais deux rancards le même soir pour être sûr de ne pas repartir solo chez toi.
Tinder est en partie responsable de ce phénomène.
Résultat : ta vie sentimentale devient robotique, elle perd tout son sens.
Quand tu accumules les rancards, sans le savoir tu perds le contrôle. Tu ne maitrises plus vraiment le cours de ta vie sentimentale. Tu te contentes juste de faire du chiffre…
Tu ne prends plus le temps de te poser pour réfléchir à ce que tu veux vraiment en amour.
Tu vas à des rendez-vous sans te souvenir du visage de la fille que tu vas voir.
Tu vas à un des rendez-vous en pensant déjà aux prochains…
Il t’arrive même de confondre plusieurs filles.
En anglais, c’est ce qu’on pourrait appeler le binge-dating.
Alors c’est quoi la morale de mon histoire…
Arréter d’aller aux rancards et/ou devenir végétarien ?
NON.
La solution, c’est le TEMPS.
Le temps entre ton dernier hamburger et le suivant. Si tu laisses un temps suffisant entre les deux, la joie est au rendez-vous.
Si tu te restreins à manger un seul hamburger et que tu attends quelques jours voire quelques semaines avant d’en commander un, tu vas retrouver le plaisir du Big Mac.
« Stoppe l’accumulation pour reprendre le temps de te poser et de savoir ce que tu attends de ta vie sentimentale ».
Mes conseils :
Pour commencer, sois plus précis et exigeant dans ce que tu recherches – au delà d’un corps, d’une paire de seins, d’un cul, d’un âge et d’une taille. Réfléchis en termes de valeurs, de centres d’intérêts, de personnalité.
Deuxio, tu dois t’assurer que la personne en face de toi a les mêmes attentes sentimentales AVANT le rancard. Si tu veux te poser et que la fille veut un plan cul, tu perds ton temps. Et vice versa. C’est typiquement le genre de choses qui va t’arriver si t’accumulent les plans rancards sans réfléchir.
Le seul moyen d’arriver à faire tout ça, c’est de fixer moins de rancards, mais des rancards plus qualitatifs avec un temps de reflexion suffisant avant et après pour analyser et progresser.
Enfin, retrouve en toi le plaisir, l’excitation positive que seul un rancard que tu attends avec impatience peut t’apporter. Fais revivre l’art de l’anticipation.
En faisant dans le qualitatif, tu auras sans doute moins de dates, mais ceux que tu auras te donneront à nouveau le sourire et des papillons dans le ventre.
Reprends le temps de savourer.
N’oublie que rencontrer des filles, ça doit être fun, plaisant, authentique et sincère. Alors prends un peu plus ton temps, respecte toi et respecte les filles que tu rencontres.
Les applications de rencontres poussent les hommes à sauter sur tout ce qui bouge. Ils veulent être sûrs de profiter à fond. Sauf que faire du quantitatif est le meilleur moyen de faire des rencontres pathétiques.
Sois différent.
Quentin.