POURQUOI TED BUNDY FASCINE LES FEMMES : L’ANALYSE SEDUCTION

Il y a des serial killers qui arrivent à me fasciner. Ed Kemper par exemple et ses analyses psychologiques du comportement des femmes qu’il a tuées m’avaient carrément abasourdi à l’époque.

Il y en a d’autres qui sont encensés par les médias, et franchement je ne comprends pas pourquoi.

Parmi ceux-là, je cite Ted Bundy, qui revient sur le devant de la scène depuis l’année dernière, notamment grâce à la plateforme Netflix qui a sorti un documentaire retraçant ses périples et un long métrage avec Zac Efron.

Après m’être intéressé un peu au parcours du personnage, j’ai en fait réalisé que c’est sa propre médiatisation qui a réussi à construire le mythe du Handsome Devil, le Beau-Gosse Diabolique.

Clairement le gars a fait sa réputation lors du procès pénal filmé en se mettant la presse dans la poche. On le voit aussi toujours bien apprêté et bien coiffé, le regard plein d’intensité et un petit sourire en coin pour conforter le mythe. Il a assuré son passage caméra.

Sauf que quand on s’intéresse de plus près à sa vie passée, on apprend en fait en cherchant un peu qu’il éprouvait au contraire beaucoup de difficultés à sortir et coucher avec les filles qu’il voulait vraiment, ce qui le faisait enrager et a entre autre participé à le faire passer à l’acte.

Ce n’est pas pour rien que les incels le portent aujourd’hui en effigie. Pour rappel, la sous-culture incel (pour involuntary celibate, célibat involontaire en français) est un groupe de communautés en ligne misogynes dont les membres se définissent comme étant incapables de trouver un partenaire amoureux ou sexuel, état qu’ils décrivent comme célibat involontaire ou inceldom.

Il dira lui même plus tard qu’il a eu une enfance morose et très frustrante sentimentalement.

Contrairement à d’autres tueurs en série tel que Ed Kemper ou Charles Manson, Ted Bundy n’était ni plus intelligent, ni plus éduqué que la moyenne.

Il était en fait un type tout à fait normal, pas forcément très athlétique, avec un visage peut-être assez propre, mais surtout pas assez charismatique et charmant pour attirer les filles grâce à son seul pouvoir de séduction.

Pourquoi je te dis ça ?

Ted Bundy ne séduisait pas ses victimes. Jamais. Il devait d’ailleurs être plutôt nul en drague. Non, il se faisait toujours passer pour un flic ou un handicapé pour harponner les filles.

Il n’a jamais eu la capacité de ramener ces filles chez lui en jouant uniquement ses atouts charme.

Et pourtant les médias ont tout gobé. Teddy a fait le show au procès et ils sont tous tombés dans le piège. Ils en ont fait à tort un tueur en série exceptionnel en accentuant ses atouts charmes et intellectuels pour lui coller une étiquette.

Mais ce vieux Ted était juste un gros loser. Loser dans les études, loser avec les filles, loser pour échapper à la police aussi. Pas si différent d’un Michel Fourniret ou d’un Guy Georges au final.

Son petit visage angélique ne lui a jamais servi à rien lors de sa quête meurtrière, sa beauté était au final complètement anecdotique et hors-sujet.

Il est donc temps de défaire le mythe et de se souvenir que Ted Bundy était un mec chelou, totalement creepy et lâche qui ne s’en prenait qu’aux filles les plus vulnérables pour affirmer son pouvoir.

Le genre de mec qu’une fille n’a pas envie d’avoir en face d’elle à un premier rendez-vous galant.

Ted Bundy est bel et bien le fruit d’un make-up médiatique et infondé surfant sur l’idée totalement fausse qu’un tueur en série avec une bonne bouille est forcément un séducteur habile et enchanté.

Ted Bundy – capital séduction: 2/10

Quentin.

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