Un mec m’a dernièrement posé la question suivante :

« Vu que je déteste sortir en boite de nuit et dans les bars, me conseillerais-tu de me focaliser sur la drague de rue pour rencontrer des filles ? »

C’est une excellente question.

Déjà il faut que tu saches que j’adore la drague de rue.

Au pic de ma forme, ça représentait facilement 70% de mes partenaires sentimentales.

Quand tu vas voir une fille en journée (la rue, un magasin etc.) c’est juste toi et la fille, personne pour venir te déranger, et paradoxalement c’est un excellent moyen d’apprendre à connaître quelqu’un en profondeur.

Les clubs et les bars sont bourrés d’éléments perturbateurs susceptibles de faire capoter tes interactions…

(Les mecs bourrés en plein concours de virilité pour commencer, les amies surprotectrices et castratrices…).

Dans la rue, t’es tranquille. Pas de musique trop forte, pas de relous pour venir t’embêter. 

Il n’y a aussi rien de mieux que ça pour faire des progrès en séduction et améliorer ta prise de parole…

D’autant plus que quand tu sais à peu près t’y prendre, les filles sont en fait beaucoup plus réceptives qu’on ne le pense (pas toutes, je reviendrai là-dessus dans un instant).

Au delà du coté jouissif de séduire de jolies inconnues qui m’animait, j’avais fait de la rue mon laboratoire social.

Après des années d’efforts, j’avais carrément établi une segmentation sociale et géographique de Paris pour proposer des modèles descriptifs à mes élèves en coaching.

(Tel quartier pour tel type de filles).

Bref, j’étais vraiment à fond quoi.

Mon objectif initial ?

Déborder de mon cercle social…

Fraichement arrivé à Paris en 2011 pour un stage en commerce, je ne connais pas grand monde, et je me rends très vite compte que si je ne me bouge pas le cul pour trouver des filles, c’est mon chat qui va hériter de tout mon argent (R.I.P. Karl).

C’est un truc que la plupart des gens ne comprendront jamais et c’est la raison pour laquelle ils  dénigrent autant les mecs qui draguent.

Quand tu nais à Paris, que tu fais toutes tes études dans la capitale – et en partant du principe que t’es pas un attardé – tu devrais assez facilement te faire des amis et rencontrer des filles facilement grâce à ton tissu social qui est dense.

Que tu parviennes à les choper ou non, c’est un autre problème mais si tu décides de ne jamais apprendre à séduire ça n’est pas trop grave puisque sur la quantité, y’a bien un pote qui va un jour te présenter une fille qui voudra bien de toi.

Mais quand tu viens d’une petite ville de province comme moi, quand t’as fait une classe préparatoire dans une autre petite ville de province et une école de commerce encore dans une autre petite ville de province… 

Et ben mathématiquement tes chances d’avoir un réseau social en place diminuent.

Du coup tu dois te créer toi-même des opportunités de rencontrer des filles (sans vraiment pouvoir compter sur ton entourage).

La séduction, et plus particulièrement la drague de rue a donc été pour moi une revanche sociale : le moyen de transcender pendant un temps mon manque de connexions sociales.

Quand tu sens que tu as un fort potentiel de séduction mais que tu ne peux pas l’exprimer parce que tu n’as pas assez d’amis, ou que tes amis sont maqués depuis le lycée, ou que tes amis aiment les bars à shots alors que toi tu veux aller dans des clubs prisés…

Alors tu t’en remets un peu à toi-même…

Et les plus vaillants descendent dans la rue pour se débrouiller tout seuls, comme des grands.

J’ai commencé à délaisser la drague de rue quand justement je n’ai plus eu besoin de ça pour trouver les filles que je voulais.

Au fil du temps et en vieillissant, mon niveau social a augmenté. Je suis aussi devenu quelqu’un de meilleur, de plus charismatique. Je me suis ouvert à d’autres cercles sociaux qui m’ont permis de rencontrer des filles de qualité.

Et clairement, quand tu passes de la drague dure en boite avec des potes à de la drague en cercle social fermé, c’est du tout cuit. T’es vite au dessus du lot.

Quand je vais dans des soirées « privées » (en appartement par exemple) et que je ramène une jolie fille à chaque fois… Les mecs sont toujours surpris :

« Putain Quentin il parle pas beaucoup mais à chaque il rafle la mise ».

LOL.

Ce qu’ils ne savent pas, c’est que pendant des années de dur labeur je suis allé draguer dans la rue, j’ai écumé les bars et les boites avec un ou deux potes pour choper parce que je n’avais pas d’autres choix…

…Parce que je ne voulais pas subir ma vie sentimentale ou attendre désespérément des matchs sur Tinder.

Je m’égare. Revenons au sujet de cet article.

La drague de rue, je valide.

Faire que ça ? Pas forcément une bonne idée…

Il y a en fait plein de choses à apprendre de la séduction en boite de nuit : la projection vocale, la socialisation en groupes etc. L’idéal, c’est de combiner les deux.

Mais globalement, les mêmes principes de la séduction en boite s’appliquent pour la drague de rue.  Les fondamentaux ? Je te les donne sans forcément rentrer dans le détail.

Dans la rue…

1. Ne jamais aborder par derrière (ça fait peur)
2. Ne pas arrêter la fille (si elle est en train de marcher, marche à ses cotés et parle comme si de rien n’était) sauf si elle immédiatement réceptive, auquel cas tu peux éventuellement t’arrêter (et voir si elle s’arrête aussi > bon moyen de t’assurer que tu lui plais).
3. Eviter le mode « interview » (valable aussi la nuit mais surtout la journée). Imagine de ton point de vue si une fille t’aborde dans la rue et te dit « Hey, tu vas bien ? tu fais quoi dans la vie ? Tu vis où ? ». C’est chelou.
4. Ne pas aller trop vite dans ton projet de séduction. T’es dans la rue, alors tranquille mec.
5. Eviter le Starbucks en cas de rancard instantané. C’est bondé et pas assez intime.
6. Si la fille est intimidée, pressée, ou qu’elle répond par un mot ou deux. Abandonne.

Le reste, c’est les basiques, tu les connais.

Pour résumer concernant la drague de rue.

Les POUR :

-Plus facile d’emmener la fille dans un bulle de conversation à deux.

-Les filles sont moins contraintes par le regard des autres et la pression sociale.

-Possibilité de rencontrer des filles difficilement accessibles en boite de nuit.

-Bonne idée pour élargir son cercle social et augmenter grandement ses chances sentimentales.

-Il y a plein de filles très ouvertes et enclines à rencontrer des mecs dans leur vie quotidienne.

Les CONTRE :

-Par principe certaines filles te mettront directement dans la catégorie du dragueur invétéré et refuseront systématiquement de te parler si tu les abordes dans la rue.

-Les mouvements féministes sur le harcèlement criminalisent la drague de rue.

-Seuls les mecs très bien calibrés socialement peuvent réussir dans la rue.

-La drague de rue fonctionne surtout (mais pas que) sur les filles en manque de repères sociaux ou en recherche de validation : les touristes, les filles jeunes, les filles faciles, les filles qui souffrent de leur solitude.

Mon avis : Qui ne tente rien n’a rien. A toi de voir si tu kiffes ou pas.

Quentin.