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NON, LA FITGIRL N’EST PAS UNE FILLE POUR TOI

Les hommes établissent rarement une liste de bons ou mauvais points avant même de s’engager avec une femme. Ce sont des critères inconscients et parfois irrationnels qui dictent leurs choix sentimentaux (envie de se caser, solitude, manque de sexe, flemme etc.).

Pour les plus courageux, la frontière entre exigence rationnelle et délire vaniteux est fine lorsqu’il s’agit de trouver une nana. Je voudrais aujourd’hui vous aider à trouver le chemin.

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Personnellement, mes problèmes hormonaux se sont aggravés avec Instagram et les fitgirls. Alors que toutes ces filles exhibent une plastique de rêve, nous les mecs avons l’impression d’observer l’émergence d’une nouvelle génération de Tom Raiders accessibles.

C’est une déferlante de photos de leggings colorés qui inonde désormais votre fil d’actualité Instagram depuis que des algorithmes intelligents ont bien compris que vous étiez un obsédé en manque.

A première vue, ces filles ne semblaient pas si différentes de moi. Même tranche d’âge, même passion pour le sport, même culte du corps.

Etais-je donc sensé courir après ce type de filles ?

C’est ce que je pensais. Puis un jour un coach sportif m’a confié quelque chose qui m’a fait me sentir mieux et à la fois moins bien : ces filles consacrent tout leur temps libre dans les salles de sport, ne travaillent pas beaucoup, et sont obnubilées par rien d’autres que le galbe de leur cul.

Je suis quand même allé parler à certaines de ces filles pour me faire une idée par moi-même, et j’admets avoir été souvent déçu par l’unilatéralité de leur personnalité.

C’est donc en quelque sorte un projet qui était voué à l’échec. Oui ces filles semblaient constituer mon idéal physique féminin, mais en même temps leur superficialité et les limites de leur curiosité intellectuelle me refrénaient. Même si les deux sont interdépendants, je cherche personnellement à stimuler mon esprit avant de sculpter mon corps et j’attends de ma prétendante qu’elle fasse pareil.

A quel idéal physique devrais-je donc prétendre ?

Je sais que je ne suis pas seul à me poser la question.

En vieillissant j’ai compris que les filles qui me donnent le change intellectuellement ne sont pas souvent celles qui m’excitent sur un plan purement physique.

Une fille ambitieuse et carriériste a clairement d’autres priorités que de squatter comme une forcenée à la salle.

En fait seuls la publicité et le cinéma essayent de nous faire croire qu’on peut être un homme d’affaires débordé et avoir un corps de gymnaste (ex : Patrick Bateman dans American Psycho). Mais non.

Durant mes jeunes années j’ai moi-même tenté naïvement de poursuivre l’idéal de minceur de Tyler Durden dans Fight Club, pour plaire aux filles.

(Il faut savoir que 99% des mecs se mettent à la musculation pour les filles.)

Ça a nécessité de concéder beaucoup de sommeil, d’adopter une rigueur alimentaire implacable et surtout de se pointer à la salle tous les deux jours. Pas vraiment adapté aux 50h hebdomadaires de boulot. Autant dire que quand j’ai commencé à bosser sérieusement, je n’ai pas pu tenir la cadence.

La musculation n’est pas un truc de CSP+ (je parle bien de classe sociale, pas d’intelligence). Mes collègues ne bureau ne s’en cachent pas : après une grosse journée ils préfèrent aller claquer leur argent au restaurant plutôt que de squatter à la salle. Ils vont éventuellement trottiner un peu dans les rues de Paris une fois de temps à autre.

Je pourrais aussi tenter des trucs moins violents, comme le yoga. Sauf que j’admets avoir le culte du corps musclé (beauf ? c’est vous qui le dîtes). Je continue donc à me faire violence trois par semaine à la salle.

J’aime cultiver l’ambivalence d’aller à la salle soulever un peu de fonte en continuant de cravacher mon niveau culturel.

Tout ça pour dire qu’au final, le résultat me convient. Compte tenu de ma charge de travail, de mon degré de fatigue constant, de mes autres hobbies chronophages, je pense avoir quasiment atteint mon potentiel physique maximum.

Je me suis évidemment quand même fait à l’idée : je n’aurai jamais le corps de Zac Efron. Il faudrait sans doute que je gagne au loto et que j’arrête de travailler pour me payer les services d’un coach sportif H24 qui me confisqueraient mes gâteaux.

Cependant, pour revenir au sujet de cet article, l’acceptation de mon corps et une routine sportive adaptée à mon rythme soutenu de travail ne sont pas suffisants pour s’immuniser contre le sentiment d’orgueil et l’envie de sortir avec des filles sportives et très bien gaulées.

Je suis sans cesse exposé à ces nanas, dans les rues de Paris, dans ma salle de sport, sur les réseaux sociaux.

La vraie solution qui me permette de trouver un peu de répit dans ma recherche de la fille parfaite et sublime est d’accepter la tension entre facilité / stabilité sentimentale (celle que je peux avoir sans forcer) et vanité (ce à quoi je veux futilement prétendre) et de prendre conscience en vieillissant la place que j’occupe sur ce spectre.

FAITES PAREIL. Soyez ambitieux tout en restant ancré dans la rationalité.

Pour faire simple il y a deux questions fondamentales à se poser :

1/ Idéalement, je veux quoi ? (Rêve ou Espèce Rarissime)

Moi : une fitgirl simple, cultivée et carriériste

 

2/A quoi je peux prétendre facilement ? (Réalité)

Moi : une bobo intelligente d’école de commerce un peu flemmarde

 

A vous ensuite de trouver un équilibre rationnel entre les deux, un compromis ambitieux, afin de ne pas choisir quelqu’un par dépit, et ne pas non plus idéaliser votre amoureuse.

J’obtiens donc : une fille jolie, prisée et exigeante qui fait son maximum pour combiner exigence mentale et physique.

Raisonnez-vous bien sur l’atteignabilité de votre idéal féminin et à ses conséquences sur votre bien-être mental (on souffre parfois à vouloir quelqu’un de trop bien sans le mériter).

Avec le temps, mon besoin de gratification sociale glisse progressivement vers une recherche de connexion émotionnelle.

Exemple : Je vois une bombe atomique ultra sportive. Je la veux. Puis je laisse couler ce désir irrationnel couler sur moi car au fond, je sais grâce à cette introspection que je ne peux pas vraiment l’avoir, et que surtout je ne veux pas être en couple avec ce type de personne.

Autre exemple : Je vois une fille sexy de 20 ans. Elle me fait envie. Puis je réfléchis et je réalise que ne la veux pas non plus. Sa naïveté, son immaturité et son manque de charisme risquent de me déplaire.

Je m’interroge constamment sur les raisons qui font de moi un mec exigeant (mes forces, mes atouts). Je veux toujours pouvoir me sentir légitime quand je dis que je suis ambitieux sentimentalement.

Je rencontre trop d’hommes qui ne se prennent pas pour de la merde, alors qu’ils n’ont rien pour eux. Trop d’hommes qui pensent que coucher avec beaucoup de filles médiocres, c’est cool. Trop d’hommes fainéants qui pensent pouvoir viser le graal.

Vouloir une fille bien commence par un travail sur VOUS MÊME. Devenez ambitieux et faites cette introspection sentimentale régulièrement, vous constaterez qu’elle va évoluer.

Une fois que vous aurez trouvé votre équilibre mental et physique, que vous apprécierez vraiment qui vous êtes et qui vous devenez, alors vous saurez qui vous voulez.

A bientôt.

Quentin.